Charlottever

Charlottever

Les mains

6a00d83451c3b369e200e54f6ecd378833-800wi

Quoi de plus terrible que de tendre les bras, pour t’attraper au loin,

Si au final il ne reste que du vide  dans mes mains ?

J’ai besoin de toi comme d’un vaccin,

Pour endiguer l’épidémie qui me terrasse et me rend chagrin.

Je ne sais plus qui je suis quand le compteur s’affole,

Usée, décalée, grignotée, , par toutes ces heures de vol.

Je me raccroche  à mes pensées pour ne pas sombrer.

Je m’éloigne de la flamme pour ne pas brûler.

Il est des mains si fragiles qui ne retiennent rien,

Pas même le sentiment d’Amour qui tel un va et vient, oscille.

Entre douleur et bonheur,  entre midi et quatre heures, elles vont dociles,

Avant de se perdre sur ta peau,

Mon Amour.


17/02/2016
0 Poster un commentaire

Une âme d'artiste

 

94755680

Il faut être artiste pour savoir convaincre le bonheur,

De ne pas aller voir dehors si les fleurs ont le gout du miel.

Il faut être un peu magicien sans doute,

Pour transformer l’hiver le plus froid en un été plein de fraîcheur.

Adieu tous ces bonimenteurs, qui ont une pierre  à la place du coeur.

Qui vous font croire, en un avenir meilleur, la bouche pleine de fiel.

La boule de cristal  jamais ne vous écoute.

Elle trouble grandement  le chemin de l’être qui  a faim.

Et ajoute des virages sinueux où tout allait si bien.

Ne soyez pas crédules, vous qui rêvez de lendemains radieux.

Sachez aimer ceux qu’aujourd’hui vous côtoyez.

Gardez les pieds au sec, et votre tête au merveilleux.

La vie est un trouble fête qui pourrait vous déposséder,

De votre âme d’enfant,

Alors qu’il faudrait la garder jusqu’à la fin des temps.

 


17/02/2016
0 Poster un commentaire

Faits divers

jj.jpg
Fait d'hiver, défense d'y voir,
Derrière chaque crime, un argument,
Qui argue et qui ment.

Fait d'automne, qui rend atone,
Comme les feuilles qui tombent,
Toute effeuillée sur ta tombe,
Recueille mes sentiments,
La larme d'un écueil jamais ne ment.

Fait d'été, de passions endettées,
Te rends au centuple, l'amour partagé,
Par tas, par tonne, et partout.
Sans que jamais ne résonne,
Un mot de 5 lettres qui raisonne,
Et le coeur et les maux.

Amour, que dis-tu?
AMour, qui tue,
Amour qui es-tu?


10/11/2014
0 Poster un commentaire

Une erreur de la nature ?

150-300x224.jpg
Parce que l’abeille n’aimait pas butiner, on l’a condamnée à l’exil.
Le chat n’était pas carnivore, on le croyait débile.
Au chien, il manquait une patte alors on l’abandonna.
Une souris sans poil faisait peur à tous les rongeurs. Des pires quolibets on l'accablait alors pour ne pas mourir de chagrin elle a quitté la colonie.
Le petit oiseau qui n’aimait pas voler a été renvoyé. Plus de béquée. Tu iras seul chercher à manger.

En remontant l’allée, je remarque ce drôle de petit groupe. Je me cache et les observe. Ils ont organisé un colloque.
Le ton est sérieux. A-t-on jamais vu pareil rassemblement? Je ne bouge plus, captivée, j’écoute.

le chien :
-L’acceptation de nos différences garantit l’estime de soi. Bien-sûr elles provoquent un rejet de la part de l’autre. Celui de nos proches aussi parfois . Le manque d’affection, voilà ce qui est terrible. On manque d’Amour. La solitude devient notre plus grande amie. La douleur ne nous lâche jamais la main.

le chat:
-Mais, tu es bien bavard toi qui n’aboie jamais. Pourtant, je dois bien reconnaître que tu as raison. Je crois simplement que cette douleur permet d’accéder au désir. En premier lieu, la recherche du bonheur, de notre bonheur. Je suis optimiste par nature et je retombe toujours sur mes pattes.

-Je sais très bien qu’il va falloir apprendre à vivre avec ce manque. C’est ce qui nous permettra d’affronter nos différences. Mais tout de même, quelle corvée ronchonna le petit cochon au corps d’Apollon qui venait d’entrer dans la ronde. On me donne à manger et jamais je ne grossis. Je suis la honte de la porcherie.

- Quand le manque devient trop insupportable, je me sers d’un objet transitionnel pour me reconstruire reprit le chat. Je prends ma souris en caoutchouc et je la tords dans tous les sens, je lui fais mal. Quand elle n’a plus de forme, je m’applique à la remodeler. Je canalise ainsi ma colère.

le chien à nouveau:
-Je ne sais pas s’il s’agit d’un mal nécessaire ? Moi, pour accepter mes différences et pouvoir enfin construire quelque chose, je me suis souvent retournée vers cette colère. Je sais qu’elle est mauvaise conseillère mais elle m’a aidée à tenir, à connaître mes limites aussi. J’ai fait peur à des tas de gens en aboyant, en montrant les crocs comme ça sans raison. Finalement, je n’ai fait qu’attiser leur propre peur et leur haine aussi. La colère m’a aveuglé l’espace d’un instant, mais, j’y vois mieux maintenant.

- J’ai cessé d’être en colère et d’éprouver de la haine quand j’ai cessé d’avoir peur. Je suis allée vers l’autre. Pas celui qui me repoussait même s’ils étaient les plus nombreux mais celui qui m’acceptait. L’amitié est un palliatif durable. J’ai repris confiance. J’ai même pris des risques, moi le petit oiseau, en tombant du nid.

-Moi, ma différence est physique et je sens les regards. La question d’un enfant passe encore, mais le regard dur d’un adulte me fait me sentir mal. Il pense: " tu ne devrais pas être là ". Si l’enfant finit par m’accepter l’homme jamais ! J’ai longtemps voulu gommer ma différence mais c’était peine perdue. Les poils ne repousseront pas et il n’existe pas de manteau pour petit rat. Alors, j’ai décidé de m’accepter telle que je suis dit la souris. Quand mes congénères observent ma peau noire, ils désespèrent et c’est tant pis.

-Mes parents affirment que ce qu’un être déteste le plus quand il rencontre quelqu’un de différent, c’est l’image qu’il lui renvoie de lui même. Elle fait peur, met mal à l’aise et tout un chacun refuse bien souvent de la reconnaître et de l’accepter. Encore cette satanée peur. Et puis, n’éprouvent-ils pas un peu de culpabilité aussi? demanda l’oiseau.

-Tu sais, ce n’est pas facile lors des championnats de récolte de pollen de finir éternellement dernier dans cette société où l’on prône l’excellence affirma posément l’abeille.

-On vénère tout autant la beauté et mon corps nu, personne ne le trouve sexy dit la petite souris en rougissant.

Je ne suis pas restée plus longtemps car je sentais l’émotion m’envahir. J’aurais voulu leur dire que chez moi, il y avait de la place pour eux tous. On n'était donc pas plus aimable au royaume des animaux. Je venais d’entendre leur souffrance et c’était moi qui avais mal maintenant.

De leurs différences venait de jaillir une incommensurable richesse. Celle de l’acceptation de l’autre quoi qu’il advienne, quoi qu’il fasse ou ne fasse pas d’ailleurs. Quelle formidable idée que de tout partager, le bon comme le mauvais.


10/11/2014
0 Poster un commentaire

Les z'Amours,

10500365_422267324580126_33295158419294257_n.jpg

Quelques pas m’ont menée vers toi Pont des arts,

Je m’étais égarée Pont des soupirs, il n’y a pas de hasard.

Quand j’ai croisé ton regard, plus le moindre doute,

J’avais devant moi, mon autre, je venais de croiser sa route.

De la douceur de ses yeux s’échappait un sentiment de tellement mieux.

De la commissure de ses lèvres, un bonheur réel et contagieux.

J’ai couru et me suis jetée dans ses bras.

J’avais l’impression d’être chez moi pour la première fois.

Au premier contact, nos corps ont tremblé.

Il est des frissons qu’on se doit d’espérer.

Tous ces cadenas ont-ils trouvé un logis ?

J’aimerais vous écrire que « oui ».

Le mien est maintenant bien à l’abri,

Derrière un petit coin de parapluie,

Qui est devenu mon paradis…


10/11/2014
0 Poster un commentaire


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser